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« Montrer notre joie d’appartenir à Dieu »

Oblation et premiers vœux de Julienne Ouedraogo au Burkina Faso

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Pourquoi y a-t-il tant de monde qui converge vers Temnaoré (commune de Sigle et de Pella, diocèse de Koudougou, Burkina Faso) le 26 janvier 2019 avant 9h ? C’est que Julienne, « une enfant du pays », va faire son Oblation et ses premiers vœux d’Oblate Séculière dans l’Institut des Oblates du Cœur de Jésus ! Cela se passe dans la paroisse Saint Louis de Temnaoré, au cours d’une Eucharistie présidée par Monseigneur Joachim Ouedraogo (le nom est fréquent au Burkina, où 4 évêques différents le portent !), évêque de Koudougou, et concélébrée par 7 autres ministres : l’archevêque émérite de Ouagadougou qui connaît bien Julienne, le curé et le vicaire de la paroisse, 2 autres prêtres du diocèse de Koudougou et 1 prêtre du diocèse de Ouahigouya, diocèse où Julienne a aussi passé une partie de sa vie.

Il est bien vrai que « le Seigneur écrit droit avec des lignes courbes ». Julienne est en effet la première Oblate Séculière d’Afrique et la première Oblate du Cœur de Jésus du Burkina Faso ! Elle a vu l’Institut sur internet alors qu’elle était en pèlerinage à Lourdes avec des gens du diocèse de Limoges et a reçu cette découverte comme une réponse du Seigneur à sa prière de trouver la vie consacrée qui lui conviendrait, au cœur du monde, sans vie communautaire. L’Esprit Saint a sûrement joué sa partie pour qu’elle puisse nous connaître et se faire connaître, entrer en formation et être admise à l’Oblation et aux premiers vœux !

Sœur Thérèse Nguma, Oblate Religieuse Régionale d’Afrique a été déléguée par sœur Margarita PEÑA, Supérieure Générale, pour recevoir ces premiers vœux ; Michèle Damay, Oblate Séculière française qui a accompagné Julienne depuis 3 ans, est revenue une 3ème fois au Burkina pour la présenter au début de la célébration et représenter l’Institut avec Sœur Thérèse pour cette journée mémorable. Elles sont accueillies à Temnaoré par la communauté des sœurs de Sainte Marie de Torfou chez qui Julienne a étudié. Le réseau des radios chrétiennes du Burkina « RCB » a interviewé les 3 protagonistes le jeudi précédent et enregistre toute la célébration à défaut de pouvoir la transmettre en direct faute de connexion. Evariste photographie et filme toute la célébration (puis reste pour photographier et filmer la fête qui suit au presbytère comme dans la maison de la famille de Julienne). Monseigneur J Ouedraogo improvise un résumé de la présentation de Julienne en mooré pour être sûr que toute l’assemblée comprenne. Elle-même exprime sa motivation dans ses 2 langues et toute la célébration est bilingue, avec 2 chœurs pour alterner chants en mooré et en français. L’évangile et l’homélie sont répétés dans les 2 langues. La messe dure 3 heures dans un recueillement joyeux grâce à tous les jeunes et moins jeunes très bien préparés : monitions, lectures, intentions de prière universelle, chants, danses, offrandes, service d’ordre. Les discours à la fin de la messe remercient les uns et les autres (y compris celles et ceux qui ont travaillé pour la cuisine de la fête qui va suivre !) et expriment la joie partagées, les engagements de prières pour Julienne, pour l’Institut, pour la paroisse, pour le diocèse…

La fête se poursuit par un festin : Plus de 150 kg de riz ont été cuisinés sans compter de nombreux légumes, le cochon, les poules et les poissons… Thérèse et Michèle ont parfois l’impression d’être sourdes et muettes avec les personnes qui ne parlent que mooré, mais les sourires, les salutations et les rires n’ont pas de langue.

La joie et la peine accompagnent toujours toute notre vie. Le même jour on enterre un oncle de Julienne décédé après l’hospitalisation de sa femme 48 heures avant, et le curé de la paroisse préside l’après-midi même la messe des funérailles, concélébrée par 8 autres prêtres. A la fin de la messe, Noélie, la cousine de Julienne et ses sœurs religieuses (filles du Cœur Immaculé de Marie) chantent ensemble la prière de Saint Ignace autour du cercueil, comme un dernier adieu à « leur papa »

De nombreuses personnes restent dormir à Temnaoré et le lendemain c’est avec un minibus archi plein de gens et de choses à rapporter à Ouagadougou que Julienne reprend le volant.

Julienne est heureuse que tout le monde soit rentré à bon port samedi soir ou dimanche, que tout le monde ait bien mangé, ait été heureux.

Le voyage de Thérèse et Michèle leur permet aussi d’avoir des échanges avec Marguerite qui souhaite devenir Oblate Religieuse et avait déjà rencontré Sœur Marie en 2018, et Blandine qui souhaite devenir Oblate Séculière et dont c’était le premier contact.

Et une jeune de l’autre bout du pays a déjà appelé Julienne pour prendre contact avec elle suite à l’émission de radio !

Michèle reprend l’avion le lundi soir, Thérèse le mardi matin, pour retrouver leurs vies habituelles. Ne doutons pas que leurs journées resteront colorées par cette expérience.

Prions pour Julienne, pour Marguerite, pour Blandine, prions pour l’Institut au Burkina Faso et ailleurs. Que le Seigneur nous donne l’humilité et l’audace de suivre notre Mère Louise Thérèse pour être toujours plus « témoins de l’amour et ferments d’unité » et « montrer notre joie d’appartenir à Dieu ».