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Institut des Oblates du Coeur de Jésus

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Au travers de cette rubrique, Nous vous proposons faire connaissance avec quelques-unes de celles qui ont choisi de s'engager derrière Louise Thérése de Montaignac dans la communauté des Oblates du Coeur de Jesus…

Témoignage de Soeur HILDA...

... Parcours d'une Oblate Religieuse.

 

D’origine Guatémaltèque et cadette d’une famille de 2 enfants elle perd son pére jeune. Elle fait sa scolarité chez les Oblates. En 1959 elle obtient son diplôme d’institutrice au collège Sta Teresita.

A sa majorité elle part au noviciat chez les Oblates à El Salvador.

Au vu du contexte local et ce en toute logique, elle a totalement adhéré ainsi que l’Institut aux conclusions de la conférence des Evêques latino-américains à Medellín et à la théologie de la libération. Il lui fut compliqué de continuer à enseigner aux différentes classes sociales en raison de ses valeurs. Elle n’hésitât pas à faire prendre conscience aux jeunes, dont elle avait la charge, des difficultés socio-économiques d’El Salvador.

Le bouillonnement politique débouche sur la guerre civile en 1980 qui va durer 12 ans. Hilda et les Oblates continuent d’accueillir les pauvres d’un bidonville proche dans le collège puis œuvrent également dans les paroisses.

En 1967, Sr Hilda part pour le Guatemala, son pays d’origine, comme directrice du Collège. La situation politico-économique est la même qu’au Salvador... Elle continuera son engagement auprès des plus pauvres et manifestera souvent contre l’oligarchie en place.

En essayant de sauver une sœur dominicaine, elle sera arrêtée par les escadrons de la mort. Elles sont reconduites à la frontière avec le Salvador et échappent sans doute à une exécution. Sa forte personnalité et sa foi inébranlable lui font prendre des risques innombrables.

Retour au Nicaragua en 1979 comme directrice de collège afin de résoudre des problèmes administratifs et ce toujours en période de conflit….  Les réfugiés affluent de nouveau au collège mais les zones de conflit se rapprochent aussi et c’est maintenant la capitale qui est touchée. Afin d’éviter les bombardements aériens de l’armée régulière sur le collège, elle n’hésitera pas à déménager 6 bus sans savoir en conduire un seul !

Après l’exécution de Mgr Romero en 1980 par les militaires Salvadoriens, elle arrivera en France, selon le souhait de la supérieure générale, afin de se «reposer» un peu à Tours et à Lyon  et ce durant deux années. Elle va en profiter pour étudier le français, la théologie classique et le dogme selon Vatican II à l’Institut Catholique de Lyon.

Ses études terminées, elle part au Panama et accueille les jeunes sœurs. Elle donnera des cours à l’université catholique de Colón au Panama ... Face à l’incurie des autorités et à la forte présence militaire américaine, elle prend parti pour les populations pauvres qui n’ont même pas accès à l’eau potable et elle coupe une route stratégique avec les panaméens.

Lors du Chapitre, elle devient conseillère générale et reste en France à la maison généralice de Lyon.

Elle repart au Salvador de 1996 à 2003, mais ce sont maintenant les narcotrafiquants qui gangrènent la totalité de l’Amérique centrale. Quelques allers retours en France puis en Belgique pour s’établir actuellement à la Maison Mère de Montlucon pour un repos bien mérité.

Seul un caractère fort, une personnalité hors du commun et une foi bien trempée ont réussi à faire tenir cette femme face à tous les évènements que nous pourrions décrire comme exceptionnels.